1951, l’usine de Lacq, les débuts

La première partie de l’exposition revient sur cette aventure exceptionnelle et unique dans l’histoire industrielle européenne.

Découvrez sur des maquettes les différentes transformations du gaz, comprenez son extraction, sa transformation, le circuit de sa distribution au niveau européen.

L’usine de Lacq
Décembre 1951, le gaz jaillit à Lacq 3. La Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine (SNPA) vient de découvrir « Lacq-Profond » : un destin de « multinationale » s’ouvre à elle (en 1976, elle deviendra Elf Aquitaine pour être finalement absorbée par le groupe Total en 2000).
Le gaz de Lacq possède des propriétés physico-chimiques extrêmes : une forte pression, une forte température, une forte teneur en hydrogène sulfuré et en gaz carbonique.
Mise en exploitation au mois d’avril 1957, la capacité de traitement de l’usine était alors d’un million de mètres cubes de gaz brut par jour. Elle a augmenté par étapes, par l’addition de nouvelles installations, pour pouvoir traiter jusqu’à 33 millions de m3 par jour en 1975.
Depuis 1982, la charge de l’usine diminue par paliers au fil des années jusqu’en 2013.

La distribution du gaz commercial
Du fait des nouvelles réserves disponibles de gaz naturel dans le Sud Ouest, la Société Nationale de Gaz du Sud Ouest (SNGSO) se voit confier les missions de transporter et commercialiser le gaz naturel dans 14 départements du sud-ouest de la France soit plus de 800 km de canalisations.
Le réseau se développe très rapidement de l’Atlantique à la Méditerranée: 3000 kilomètres dans les années 80 et 4200 kilomètres aujourd’hui à travers 400 points de livraison.

La production d’aluminium
Avec la création de la centrale électrique d’Artix, EDF brûle le gaz naturel de Lacq pour en faire de la vapeur qui alimente et fait tourner 3 générateurs de 125 mégawatts chacun. Les deux tiers du courant électrique produit alimentent l’usine Péchiney de Noguères, qui transforme la bauxite en aluminium de première fusion.
Cette centrale est installée au bord du Gave et nécessitera la construction d’une série d’ouvrages hydrauliques, dont le barrage sur le Gave.
Inaugurée en 1960, c’est l’usine d’aluminium la plus moderne existant à l’heure de sa mise en service. Elle sera longtemps la vitrine de la technologie des cuves Soderberg à 100 000 ampères. En 1980 sa production était de 90.00 tonnes/an.

La chimie des plastiques
Pour développer l’utilisation des produits extraits du gaz de Lacq, la Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine (SNPA) construit à Mont, en 1962, un site consacré à la production des matières plastiques. Deux lignes de polyéthylène haute pression (Pehp) rapidement adaptées pour la production de copolymères éthylène acétate de vinyle (EVA) démarrent en 1963. Ces unités s’arrêteront définitivement en 2005.
La fabrication de Lactame 12 est inaugurée en 1970, cette production augmentera au fil des ans pour atteindre une capacité de 24000 tonnes / an.
En 1998, Arkema s’engage résolument dans la recherche appliquée autour des nanomatériaux. Avec le démarrage du pilote Nanostrength Arkema passe à leur fabrication à l’échelle industrielle et s’impose comme un acteur mondial majeur dans le domaine des nanomatériaux.

Le site de Pardies
Jusqu’à la fin 2009, le site était occupé par trois unités industrielles (YARA, AIR LIQUIDE, CELANESE) fortement imbriquées et interconnectées grâce à un réseau de pipelines qui leur permettait des échanges de matières premières. Ces trois usines utilisaient de grandes quantités de gaz naturel, tant comme source d’énergie que de matières premières.